Congo, Ouganda, Rwanda, Kenya, Afrique du Sud, France… Faustin Linyekula est un artiste voyageur… dans l’espace, mais aussi dans le temps. Son nouveau spectacle donne en effet une deuxième vie à La Création du monde, ballet créé en 1923 au Théâtre des Champs-Élysées par une équipe de choc : Darius Milhaud pour la musique, Blaise Cendrars pour le livret, Fernand Léger pour les décors et Jean Börlin pour la chorégraphie.
Perçue à l’époque comme une « fantaisie négrico-cubiste », cette œuvre historique se tourne vers l’Afrique en s’attachant davantage à ses costumes hauts en couleurs et à ses sonorités exotiques qu’à son terrible contexte politique.
Avec 25 danseurs du Ballet de Lorraine et d’éminents collaborateurs artistiques comme le musicien Fabrizio Cassol (entendu chez Alain Platel et Anne Teresa De Keersmaeker), Faustin Linyekula s’empare de La Création du monde avec l’intention de la remettre en perspective. Le chorégraphe congolais n’a pas son pareil pour entrechoquer tradition et modernité. Avec lui, le travail de mémoire ne se contente pas de commémorer, il régénère de fond en comble, avec une bonne dose d’extravagance.
La création du monde
Faustin Linyekula direction artistique et chorégraphie 2012
Fabrizio Cassol musique
Jean-Christophe Lanquetin scénographie
Lamine Badian Kouyaté costumes
Virginie Galas lumières
Christophe Béranger assistant chorégraphe
Recréation 1923 : Millicent Hodson et Kenneth Archer
Blaise Cendrars dialogue avec les Ballets Suédois : La Création du monde, ballet
Chorégraphie d’après Jean Börlin, version de 2000 recrééé et remise en répétition par Millicent Hodson
Darius Milhaud musique
Rideau, décors et costumes : dessins d’après Fernand Léger, version de 2000 recréés et supervisés par Kenneth Archer
Olivier Bauer recréation lumières
Isabelle Bourgeais répétitrice
Petter Jacobsson direction
Avec
25 danseurs du CCN Ballet de Lorraine
Production CCN Ballet de Lorraine
Coproduction avec le Théâtre de la Ville, Paris et le Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles
Avec la collaboration de la Fondation Fluxum et du Théâtre Gérard Philippe Frouard (54)
Avec le soutien du KVS Theater de Bruxelles