Le flamenco (cante flamenco) est un art créé par le peuple gitan et andalou dans les années 1930, sur la base d’un folklore populaire issu des diverses cultures qui s’épanouirent au long des siècles en Espagne. À l’origine, le flamenco consistait en un simple chant (cante). Puis, sont apparus les claquements des mains (palmas), la danse (el baile) et la guitare (toque). À cette définition basique extraite de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, il manque au moins une phrase que l’on pourrait formuler ainsi : « Puis apparut Israel Galvan et la danse flamenca entra de plain-pied dans le 21e siècle ».
Le danseur sévillan ne rénove pas le genre, il le refonde. Époustouflant de rigueur et d’aplomb technique, il nourrit son art de multiples énergies – en homme curieux de tout – de la tarentelle au butô en passant par le rock ou le cinéma de Coppola et son Apocalypse Now Redux auquel il adresse un clin d’oeil avec ce spectacle.
El Final de este estado de cosas, redux donne corps à l’Apocalypse de Jean et sa liturgie emprunte de toute la violence du monde. Chacun de ses mouvements semble correspondre à l’interprétation d’un verset, d’une phrase, de ce grand texte hanté par les destructions à venir. Seul au milieu d’une scène encadrée par trois ensembles de musiciens, Israel Galván se déplace, martèle le sol et ses pas font trembler la terre avec des déflagrations d’une puissance rarement atteinte. Profil aiguisé à l’extrême, élans tauromachiques, électrochocs gestuels, il danse « au-dessus du risque », selon sa propre formule. Comme s’il n’était pas de ce monde.
Créée en 2008
Un projet de la compañía Israel Galván dirigée par Máquina PH.
Israel Galvánchorégraphie
Pedro G. Romero direction artistique
Txiki Berraondo mise en scène
Catherine Serdimet diffusion
Extrait vidéo de Non en hommage à Samir Kassir.
Pièce électroacoustique de Zad Moultaka dansée par Yalda Younes
Images vidéo de Alain Jacq de Musique Alhambra
Marco De Ana répétiteur de chorégraphie
Atsushi Takenouchi conseiller danse butô
Avec
Israel Galván danse
Inés Bacán chant
Juan José Amador chant
Alfredo Lagos guitare
José Carrasco percussions
Bobote danse, palmas, compás
Eloísa Cantón violon
Orthodox
Marco Serrato basse
Ricardo Jiménez guitare
Borja Díaz batterie
Proyecto Lorca
Antonio Moreno percussions
Juan Jiménez Alba saxophones
Production A Negro producciones, en collaboration avec l’Agence andalouse pour le développement du flamenco – Junta de Andalucía et de l’Union européenne FEDER
Avec le mécénat de Dalkia Nord