Opéra de Lille

Alter Mater | Mater Alter

Esac
Dates 12 avr. 18h | 13 avr. 16h

Autour du Stabat Mater présenté les 12 et 13 avril 2024 à l’Opéra de Lille par Maëlle Dequiedt et Simon-Pierre Bestion, les étudiant•e•s de l’École supérieure d’art et de communication de Cambrai proposent Alter Mater / Mater Alter au sein des espaces de l’Opéra – rotonde et petits salons attenants à l’escalier central. Conçue avec les artistes de La Phenomena, cette exposition prolonge la réflexion, interrogeant à travers des installations, des vidéos, des performances, la place du sacré, de la filiation et du deuil dans notre monde contemporain.

Ouvert le vendredi de 18h à 19h30 et le samedi de 16h à 17h30

 

– Dans la rotonde

 

CONTINUO

L’effet larsen est une oscillation parasite qui se manifeste par un sifflement strident et désagréable à l’oreille. Il prend naissance lorsque le son émis par l’émetteur (le haut-parleur) est capté par le récepteur (le microphone), engendrant une boucle sonore qui s’auto-alimente. Partant de l’idée que ce larsen est le « cri de la musique », Paul Beauvois y voit une analogie avec la réverbération du son dans les édifices religieux et les voix qui s’entremêlent pour exprimer la souffrance de la mère face à son fils sur la croix. Il tente de sculpter cette matière sonore brute en la travaillant, grâce à son instrument fabriqué avec des matériaux pauvres et de récupération, afin de répondre à cette question : peut-on endiguer la douleur en lui donnant une forme ?

QU’EMPORTERIEZ-VOUS SI VOTRE MAISON BRÛLAIT ?

Cette installation s’organise autour d’une double projection à différentes échelles. La vidéo diffuse en direct des images issues de la maquette en carton animée par un feu. Faustine Bernard joue ainsi sur l’ambivalence du feu : celui qui rassemble la famille autour de son foyer, celui qui brûle le corps du défunt lors d’une cérémonie funéraire, celui qui fête pour la Saint-Jean le cycle éternel des saisons… Le titre fait référence à une citation attribuée à Jean Cocteau, à qui l’on demandait ce qu’il tenterait de sauver si sa maison brûlait. Sa réponse : le feu.

MADONE POP

Partant de l’observation de la statue de la Vierge noire de la Rivière des Pluies située sur l’île de La Réunion, Eva Pamart interroge les représentations de la Vierge et se demande à quoi ressemblerait une Madone moderne. Installée dans une boîte éclairée, vêtue de bleu et coiffée d’une couronne, elle se photographie en train de manger, de rire ou de répondre au téléphone. Les clichés sont diffusés en direct sur un écran. À l’instar du spectacle Stabat Mater, la performeuse cherche une forme de sacré dans les gestes les plus quotidiens.

비스타타 – BEAM STAR TAT

Musique baroque et pop music ont en commun l’importance de la mélodie, le goût de la performance et de l’improvisation et un certain rapport à l’émotion… Depuis l’époque de Monteverdi, les compositeurs se sont passionnés pour ces « affects » qu’ils ont voulu codifier. Ce lien entre hier et aujourd’hui, Mathilde Remy l’interroge en transposant le thème du Stabat Mater de Scarlatti dans l’univers coloré de la K-pop. Elle a pour l’occasion créé de toutes pièces un groupe de quatre chanteurs réunis par le deuil d’une amie. Elle fait cohabiter dans une même oeuvre ces musiques qui nous sont lointaines – l’une par le temps, l’autre par l’espace – et qui nous touchent pourtant.

FRUIT D’ANUBIS

Tasnime Sallam a conçu cette performance qui consiste à tatouer des fruits, tout en récitant un poème élégiaque de l’auteur égyptien Mohamed Tawfik dédié à la Nature. À l’origine, le tatouage – qui implique une incision dans la chair – est un geste transgressif, interdit dans la plupart des religions. Les fruits tatoués, séchés et disposés dans une coupelle, évoquent une nature morte : ils sont les témoins du passage répété de l’aiguille teintée d’encre noire. Le titre fait référence aux corps momifiés et au dieu de la mort égyptien.

MÉ_DITATI°N

Partant des différentes étapes du deuil – choc, déni, colère, tristesse, résignation, acceptation, reconstruction – Grégoriane Lagache tente de dépasser la douleur par un geste méditatif, invitant le public dans cet espace où le temps est comme suspendu. Le dessin, tracé patiemment sur un support géant, devient la trace du travail qu’accomplit le deuil. Inspirée par la philosophie bouddhiste, Grégoriane Lagache répond à la souffrance de la mère face à son fils en croix par cette performance qui évoque une forme d’éternel retour, le cycle perpétuel de la destruction et de la renaissance.

 

– Dans les petits salons

 

SAWTHA

A travers Sawtha – qui signifie en arabe dialectal « sa voix » – Zineb Ammar interroge la condition des mères célibataires au Maroc. Elle explique que les naissances hors mariage demeurent un sujet tabou, étant souvent perçues comme une honte pour les mères et leurs familles, mises au ban de la société. Sur les mots de l’une de ces femmes qui raconte son histoire et son désir d’offrir à son enfant l’amour qu’elle n’a jamais reçu, l’artiste a posé des images animées en noir et blanc.

MAmAN

mAmAN met en relation la figure de la mère avec une espèce d’araignée noire. La Stegodyphus lineatus a la particularité de nourrir ses petits alors qu’ils sont dotés de mandibules venimeuses. Le piège se referme sur la mère empoisonnée, emprisonnée dans sa propre toile, qui s’affaiblit peu à peu et finit dévorée par ses enfants. Partant de cette observation, Mina Rogier a imaginé une performance à la machine à coudre, tissant des fils qui matérialisent la relation invisible mère-enfant. Mais le fil a toujours deux extrémités : il nous lie et nous attache au risque d’être nous aussi dévorés ou sacrifiés. La performeuse pose ainsi la question du prix réel de la maternité.

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Distribution

La Phenomena
Solène Fourt, Simon Hatab

Les étudiant•es
Zineb Ammar, Paul Beauvois,
Faustine Bernard, Grégoriane Lagache, Eva Pamart,
Mathilde Remy, Mina Rogier, Tasnime Sallam

Équipe enseignante
Romain Descours et Caroline Tron-Carroz

Conception graphique
Valentin Lemaire, Eugénie Marissal

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Pass & Abonnement

Les pass
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