Opéra de Lille

Le Nain (der zwerg)

Le Nain (der zwerg)
Durée +/- 1h10 sans entracte
Langage chanté en allemand, surtitré en français
tarif

‘Même si tu étais ma mort, Princesse, c’est toi que je voudrais’.
Le Nain

Comme tout le monde, l’Histoire a parfois des trous de mémoire. C’est ainsi qu’elle a longtemps oublié Alexander Zemlinsky… Mais ce n’était sans doute que pour assurer une plus belle résurrection à ce flamboyant fleuron de l’Empire austro-hongrois. “ Je ne connais aucun compositeur postwagnérien qui a pu satisfaire avec autant de noblesse aux exigences du théâtre “, disait de lui Schönberg – pour preuve, Le Nain, brillamment adapté de L’Anniversaire de l’infante d’Oscar Wilde, raconte avec autant de grâce que de violence l’histoire de la brève rencontre entre une princesse cruelle et un nain transfiguré par des sentiments immenses.

“ Cela commence comme un divertissement frivole et charmant, change de registre en cours de route, pour se précipiter soudainement en une fin d’une brutalité rare. Cela commence comme un tableau de cour de Vélasquez, et finit comme une peinture noire de Goya “, écrit le metteur en scène Daniel Jeanneteau, qui, aux côtés de l’ensemble Ictus, a privilégié une approche épurée, laissant libre cours à cette “ tragédie fulgurante, parabole sidérante sur la sincérité et l’amour vrai. ”

Une oeuvre rare, normalement réservée aux seules colossales maisons d’opéra, présentée à Lille avec un effectif réduit… mais augmenté de la passion des musiciens d’Ictus. L’occasion également de présenter cette fable cruelle dans toute son intimité, avec une distribution de chanteurs aussi jeunes que leurs personnages, qui pourront ici donner libre cours à leur puissance dramatique. Parfait dans ses proportions, vif et incandescent, ce Nain a tout d’un géant. Un opéra emblématique du post-romantisme autrichien, sur un conte espagnol écrit par un Irlandais, interprété par un ensemble belge… Quoi de plus universel ?

Découvrez en exclusivité les coulisses du spectacle …

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Ce spectacle est disponible au tarif “Opéra en famille” sur toutes les dates.
Tarif adulte 16€ | -18 ans 11€
EN SAVOIR PLUS SUR LE TARIF “OPÉRA EN FAMILLE”


Atelier 4-10 ans Les 400 Coups
Samedi 18 novembre à 17h30 :

Pendant que vous assistez à la représentation du week-end à l’Opéra, vos enfants participent à un atelier musical et interactif encadré par des musiciens spécialisés.
Tarif 10€ pour 1 enfant / 7,50€ par enfant supplémentaire
Réservation 1 mois à l’avance, aux guichets et par téléphone uniquement.
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Séances en audiodescription
Je 16, Sa 18 novembre
Un dispositif d’audiodescription est proposé sur ces 2 séances.
Service gratuit sur réservation +33(0)362 21 21 21


“De la vignette élégante et cruelle d’Oscar Wilde,

Zemlinsky a tiré la matière d’une tragédie fulgurante, transmutant l’ironie désabusée de la fable en une parabole sidérante sur la sincérité et l’amour vrai…

Dans cette œuvre courte aux tons saturés, à la structure asymétrique et subtile, Zemlinsky met en scène le cœur douloureux de son existence, le hiatus invivable qui a séparé toute sa vie la conscience profonde qu’il avait de lui-même et l’apparence extérieure de son être : il était laid, mais doué d’une sensibilité artistique hors du commun ; son seul aspect, pourtant, suffisait à le disqualifier.

Cela commence comme un divertissement frivole et charmant, change de registre en cours de route, change même de théâtralité, pour précipiter soudainement en une fin d’une brutalité rare. Cela commence comme un tableau de cour de Velasquez, et finit comme une peinture noire de Goya. Un sarcasme dur, implacable, nous laissant pantelant.

Pour restituer la pleine force d’une dramaturgie aussi exceptionnelle, il est indispensable, il me semble, de concentrer le travail avec les chanteurs sur la question du corps, de l’affiliation des êtres aux structures sociales par le dressage des corps : l’Infante et les jeunes filles qui l’accompagnent sont éduquées, préparées à paraître dans le grand organigramme de la cour, et, malgré leurs impertinences, elles ne dérogent en rien à l’ordre qu’elles ont pour charge, dès la naissance et selon leur rang, d’incarner ; le Nain est un enfant sauvage, élevé hors de toute éducation, n’ayant subi aucun dressage, à dessein de le conserver dans un état natif et risible : il est un cadeau que l’on s’offre, le miroir dans lequel les dominants peuvent jouir ironiquement de leur humanité, à peine plus qu’un singe.

Rien d’autre n’est vraiment nécessaire pour mettre en scène une telle fable : ce ne sont que des rapports, des distances et des proximités, et l’incandescence d’un cœur que rien n’a préparé au mensonge et à la moquerie.”
(Daniel Jeanneteau, metteur en scène)

« Ce que le nain avait peut-être de plus amusant était la totale inconscience de son aspect grotesque. En vérité, il semblait parfaitement heureux et plein d’entrain. Quand les enfants riaient, il riait aussi franchement, aussi gaiement qu’eux et, à la fin de chaque danse, il leur faisait la plus comique des révérences, souriant et leur adressant des signes de tête, tout comme s’il était vraiment l’un d’entre eux et non ce petit être contrefait que la nature, par quelque facétieux caprice, avait façonné pour servir à autrui d’objet de raillerie. » Extrait de la nouvelle d’Oscar Wilde

Qui êtes-vous Zemlinsky ?

Retrouvez dans la rubrique ‘Extras’ tous les rendez-vous pour découvrir la figure passionnante du compositeur du Nain.

« A l’instar de Gustav Mahler, le Viennois Alexander von Zemlinsky (1871-1942) fut reconnu à son époque plus comme chef d’orchestre que compositeur. La montée du nazisme l’obligea à émigrer aux Etats-Unis où, contrairement à d’autres artistes tels que Kurt Weill, Marlène Dietrich ou Fritz Lang, il fut incapable de s’adapter à la vie américaine et mourut oublié, après avoir éprouvé de grandes difficultés matérielles. Ce n’est que très récemment, depuis le début des années 70 et grâce au disque (plusieurs enregistrements de sa Symphonie lyrique), que l’on redécouvre cette figure essentielle des derniers feux de la tradition viennoise, l’héritier de Schubert, Brahms et Mahler. Musicien complet, il est l’auteur de plusieurs partitions destinées à l’orchestre, de recueils de lieder, de quatre quatuors à cordes et de huit opéras (le dernier, Circe, inachevé) ­ son genre préféré.
Le compositeur souhaitait écrire une oeuvre “sur la tragédie d’un homme laid” ­ guidé peut-être par son inconscient… En effet, Zemlinsky souffrait, semble- t-il, d’une disgrâce physique, s’il faut en croire Alma Schindler, son élève, qui le trouvait “comique, petit, sans menton, les yeux protubérants” ; aussi préféra-t-elle épouser Gustav Mahler. D’ailleurs, certains ont vu dans le personnage de l’Infante capricieuse et cruelle le portrait à peine transposé de la belle Alma. » Franck Mallet

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Coproduction 2017 Opéra de Lille, Opéra de Rennes, Fondation Royaumont, Théâtre de Caen

Coproduction 2017 Opéra de Lille, Opéra de Rennes, Fondation Royaumont, Théâtre de Caen

Le Nain (Der Zwerg)
Alexander Zemlinsky (1871-1942)
Conte tragique en un acte (1922)
Livret de Georg C. Klaren librement adapté de L’Anniversaire de l’infante d’Oscar Wilde
Adaptation pour orchestre de chambre : Jan-Benjamin Homolka

Direction musicale Franck Ollu
Mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau
Lumières Marie-Christine Soma
Costumes Olga Karpinsky
Chef de chant et assistant à la direction musicale Nicolas Chesneau
Assistant à la mise en scène et à la scénographie Olivier Brichet
Conseiller mise en scène Quentin Bouissou
Coach mouvement Thierry Thieû Niang
Coach de langue Volker Haller
Création maquillage/coiffure Elisabeth Delesalle

Avec
Le Nain Mathias Vidal
Donna Clara, infante d’Espagne Jennifer Courcier
Ghita, sa camériste préférée Julie Robard-Gendre
Don Estoban, chambellan Christian Helmer
Trois caméristes Laura Holm, Fiona McGown, Marielou Jacquard

Choeur de 8 compagnes
Adèle Carlier (soprano)
Alice Kamenezky (soprano)
Anne-Marine Suire (soprano)
Anne-Sophie Vincent (mezzo soprano)
Morgane Collomb (soprano)
Coline Dutilleul (mezzo soprano)
Anouk Molendijk (mezzo soprano)
Sofia Obregon (mezzo soprano)

Ensemble Ictus 18 musiciens

Direction musicale: Franck Ollu
Mise en scène: Daniel Jeanneteau

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