Le baryton Gérald Finley est sollicité par les plus grandes scènes lyriques du monde dans des rôles du grand répertoire dramatique comme Golaud ou Hans Sachs, où s’épanouit un talent que laissaient présager des débuts déjà remarquables dans des premiers rôles mozartiens comme Don Giovanni ou le Comte Almaviva. Ce qu’il aime particulièrement dans la forme récital, c’est le caractère d’intimité, la dimension humaine de la relation à l’auditeur. « Ce qui m’anime, déclare-t-il, c’est le désir de transmettre la richesse d’une mélodie, de l’offrir comme un cadeau qui se révèle à mesure que, avec lenteur et délectation, on le déballe ». C’est ce qui fait de lui l’un des grands récitalistes actuels.
Finley possède l’art et la manière de porter notre écoute sur chaque mot d’un poème, de conduire le texte et la mélodie comme s’ils ne faisaient qu’un, au gré d’une voix qu’il fait tour à tour claire et souple dans l’aigu, riche, sombre et cuivrée dans le grave. Il se produit avec un complice d’exception, Julius Drake, par ailleurs partenaire en récital de nombreux chanteurs de premier plan. D’une musicalité aiguë et sensible, Drake a cette capacité extraordinaire de saisir jusque dans les moindres détails l’essence d’une mélodie. Gerald Finley a ainsi trouvé une sorte d’alter ego, au point qu’il se produit rarement sans lui. Avec un programme de mélodies de Charles Ives et Johannes Brahms, c’est peu dire que ce récital nous réserve un moment musical d’exception !
Avec
Gérald Finley baryton
Julius Drake piano