Dans l’imaginaire baroque, la trompette est le plus souvent le symbole du triomphe et de la victoire. Mais comme ce programme soigneusement conçu le révèle, elle aura aussi été utilisée avec subtilité et finesse par l’élite des compositeurs romains de la fin du XVIIe siècle : Corelli, Melani, ou bien sûr Scarlatti, surnommé « l’Orphée italien ».
Cantates profanes et pièces instrumentales mettant la trompette à l’honneur permettront de prendre la mesure de cette affinité. Pour éclairer ce répertoire méconnu, l’ensemble Hemiolia s’est adjoint deux solistes prestigieux, la soprano Marie Perbost, et l’un des plus célèbres trompettistes du moment, Nicolas Chatenet.
Arcangelo Corelli (1653-1713)
Sonata a quattro, op. 4
pour trompette, violons et basse continue
Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Su le sponde del Tebro
pour soprano, trompette, violons et basse continue
Arcangelo Corelli
Sonate en trio n° 4 en mi mineur, op. 2, pour violons et basse continue
Alessandro Scarlatti
« Mentr’io godo in dolce oblio », extr. de l’oratorio Il giardino di rose, o sia La Santissima Vergine del Rosario
Alessandro Melani (1639-1703)
Qual mormorio giocondo
pour soprano, trompette, violons et basse continue
Marie Perbost soprano
Nicolas Chatenet trompette
Ensemble Hemiolia
Cyrille Métivier, Patrizio Germone violons
Claire Lamquet-Comtet violoncelle
Denis Comtet orgue
Takahisa Aida clavecin