Innovante, empruntant discrètement à la musique profane et ne ménageant pas ses effets dramatiques, la messe Ad majorem dei gloriam d’André Campra devait notablement marquer ses contemporains et imposer le jeune Aixois, nommé en 1694 Magister Musices de Notre-Dame de Paris, comme le compositeur de référence au chapitre des messes polyphoniques en France.
Quant au Transfige Dulcissime Jesu de Charpentier, longue prière composée pour la liturgie pascale, il invite au recueillement et à la contemplation intérieure… sans interdire quelques prouesses vocales.
Deux perles peut-être méconnues de la liturgie baroque, portées par la ferveur du Concert d’Astrée.
André Campra
Ad majorem dei gloriam, messe composée pour Notre-Dame de Paris (1699)
De Profundis, motet pour solistes et choeur (1723)
Marc-Antoine Charpentier
Transfige Dulcissime Jesu H.251 (1683)
Beatus vir H.221 (1696)
Avec
Le Concert d’Astrée
choeur et ensemble instrumental
direction Denis Comtet