La mélodie a besoin de poètes… mais les poètes aussi ont besoin de mélodies : c’est inspiré par Mendelssohn que Verlaine a écrit ses fameuses Romances sans paroles « ainsi dénommées pour mieux exprimer le vrai vague et le manque de sens précis projetés ».
Ces muettes ritournelles font ici l’objet d’un moment délicat, porté par deux musiciennes de L’Instant donné, la pianiste Caroline Cren et la violoniste Saori Furukawa. Hormis l’œuvre de Mendelssohn, on retrouvera celle de Fauré (adorée par Marcel Proust), mais aussi Schubert, ou des compositions contemporaines de Heinz Holliger.
Oscillantes berceuses ou gondoles chaloupées, tous les mouvements sont bons pour aimer au-delà des mots.
Gabriel Fauré (1845–1924)
Romances sans paroles, op. 17, n° 3
pour piano
Felix Mendelssohn (1809–1847)
Lieder ohne Worte, op. 62, n° 5, « Venetianisches Gondellied »
pour piano
Sonate en fa mineur, op. 4 : 1er et 3e mouvements
pour violon et piano
Heinz Holliger (né en 1939)
Lieder ohne Worte II :
– « Frühlingslied » (n° 1)
– « Intermezzo II » (n° 4)
pour violon et piano
Felix Mendelssohn
Lieder ohne Worte, op. 38, n° 6, « Duetto »
transcription pour violon et piano de Friedrich Hermann
Franz Schubert (1797-1828)
Schwanengesang (Le Chant du cygne), D.957, n° 12, « Am Meer » (« Au bord de la mer »)
transcription pour piano seul de Franz Liszt
Heinz Holliger
Lieder ohne Worte II, « Berceuse matinale » (n° 7)
pour violon et piano
L’Instant donné
Saori Furukawa violon
Caroline Cren piano