opéra de lille

Au sommet de 40 ans de carrière, Maguy Marin a marqué le monde de la danse avec des pièces devenues des monuments de répertoire, parmi lesquelles le public de l’Opéra de Lille a déjà pu découvrir May B d’après Beckett en 2006, Turba inspiré de Lucrèce en 2009 et  Salves en 2012. La plus littéraire des chorégraphes a choisi dès l’origine de ne pas faire de compromis, de ne pas dissocier les genres ; le théâtre et la danse. À la tête d’une compagnie permanente avec laquelle elle mène un travail de fond, elle creuse toujours plus loin les questions du rythme, du mouvement comme zone de contact (voire de fracture) de notre appartenance au monde. Pour cette pièce à 6 danseurs, elle évoque « Des flux aux vitesses et lenteurs diverses, des durées, des élans, des repos, des accents, des intensités, des densités, des attaques, des timbres, des tempi qui se déploient dans le présent d’une expérience sensible à la fois empreinte de tout ce qui fut et pourtant déjà à l’écoute de tout ce qui sera. Les possibles, écrit-elle, multiples à notre naissance, s’individualisent progressivement jusqu’à définir l’existence unique d’un être particulier, un rythme qui signe une manière de vivre le temps d’une vie humaine particulière parmi d’autres vies humaines tout aussi particulières qui à leur tour, avec l’ensemble plus vaste des générations humaines, composent une forme de musicalité. » Aller au théâtre doit rester une aventure : avec Maguy Marin, c’est un engagement. Celui d’entrer dans le maquis d’où l’on découvre et l’on résiste aux rouages implacables de notre monde contemporain, à la recherche de l’harmonie retrouvée.