Écouter son cœur n’est pas toujours sans risques. Dans les deux cycles de lieder interprétés par Petr Nekoranec et Ahmad Hedar, il est chaque fois question d’un jeune homme qui s’engage par amour sur un chemin pavé d’incertitudes.
Dans son Liederkreis (op. 39) composé en 1840, Robert Schumann réunit des poèmes épars de Joseph von Eichendorff pour composer la dramaturgie d’un parcours énigmatique qui s’achève par le triomphe d’un amour heureux. Leoš Janáček, lui, emprunte une autre voie. En 1917, dans Journal d’un disparu, un paysan quitte son village et sa famille pour vivre sa passion pour une tzigane. Il laisse alors derrière lui quelques poèmes, qui racontent la lutte intérieure entre obligations sociales et accomplissement personnel.
Petr Nekoranec est l’un des jeunes chanteurs les plus remarqués de la jeune génération en République tchèque. Il revient à l’Opéra de Lille après avoir brillé la saison dernière dans David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier.
Robert Schumann
Liederkreis, op. 39 (1840)
Leoš Janáček
Sur un sentier recouvert, pour piano solo (1900-1912)
Journal d’un disparu (1917)
Avec
Petr Nekoranec ténor
Ahmad Hedar piano