Après avoir été déesse du baroque, comtesse mozartienne, Mélisande d’anthologie, couverte de tous les lauriers internationaux et, à la scène, en compagnie des plus grands, à quoi peut-on encore rêver ? Dans un répertoire où elle excelle, la soprano Véronique Gens a voulu donner au récital l’ampleur d’un enchantement. Un programme conçu avec la complicité du Palazzetto Bru Zane et de l’ensemble I Giardini, qui célèbre les beautés réunies de la mélodie française et de la musique de chambre.
Regroupant quatuor à cordes, piano et chant, la Chanson perpétuelle de Chausson, le Nocturne de Lekeu et La Bonne Chanson de Fauré occupent une place à part dans ce répertoire scintillant, où l’intimité d’une confidence rejoint les ambitions orchestrales. Du crépuscule à l’ivresse, de la joie confiante de l’amour naissant aux inquiétudes et aux ombres, ces Nuits sont peuplées par les songes de Verlaine et Saint-Saëns, de Berlioz et de Théophile Gautier, et laissent aussi entrevoir quelques raretés : Reynaldo Hahn, La Tombelle, Widor… Un voyage palpitant et sentimental, coloré par des mouvements instrumentaux de quintettes avec piano, comme pour redire : « Rêvons, c’est l’heure ».
Crépuscule. Nuit d’amour
Gabriel Fauré (1845-1924)
Quintette avec piano nº 1 : Molto Moderato
Guillaume Lekeu (1870-1894)
Trois Poèmes pour chant et piano : « Nocturne » (nº 3)
Gabriel Fauré (1845-1924)
La Bonne Chanson, op. 61 : « La lune blanche luit dans les bois » (nº 3)
Rêve. Nuit d’ailleurs
Fernand de La Tombelle (1854-1928)
Orientale
Hector Berlioz (1803-1869)
Les Nuits d’été, op. 7 : « L’Île inconnue » (nº 6)
Jules Massenet (1842-1912)
Vingt Mélodies : « Nuit d’Espagne »
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Désir de l’Orient
Cauchemar. Nuit d’angoisse
Ernest Chausson (1855-1899)
Chanson perpétuelle, op. 37
Guy Ropartz (1864-1955)
Quatre Poèmes : « Ceux qui parmi les morts d’amour » (nº 3)
L’Aube. Nuit de fête
Charles-Marie Widor (1844-1937)
Quintette avec piano nº 1, op. 7 : Molto Vivace
Marcel Louiguy (1916-1991)
La Vie en rose
André Messager (1853-1929)
« J’ai deux amants », extr. de L’Amour masqué
Reynaldo Hahn (1874-1947)
« La Dernière Valse », extr. de Une revue
Avec
Véronique Gens soprano
I Giardini quintette avec piano
Shuichi Okada, Hélène Maréchaux violons
Léa Hennino alto
Pauline Buet violoncelle
David Violi piano
Direction artistique Pauline Buet, David Violi
Production Bru Zane France