« Pour nous, le quatuor classique viennois est fondateur, et notre style s’est pour ainsi dire moulé sur ces œuvres. » Vladimír Bukač
Institution, figure de proue de l’art musical tchèque, le Quatuor Talich, fondé il y a plus de cinquante-cinq ans, a su traverser les époques avec sagesse et intégrité. En 1998, Jan Talich Jr a repris le flambeau transmis par son père, tandis que Vladimir Bukač, hier second violon, tient aujourd’hui l’alto. « Nous avons toujours eu conscience qu’il nous fallait préserver le style si particulier de la formation originelle ; tout d’abord parce que nous aimons cette manière de jouer. Mais qu’il fallait aussi qu’elle évolue, ou plutôt que nous la laissions évoluer. » C’est à Mozart qu’ils vouent cette soirée, avec la complicité de Vanessa Wagner au piano, nous livrant notamment une rare transcription du concerto pour piano n°12, K414. Sacrée « révélation » en 1999 aux Victoires de la musique – promesse mieux que tenue – la pianiste reste avant tout ouverte à l’aventure et aux rencontres. « Je cherche à conquérir ma liberté à travers des projets qui me ressemblent », dit-elle, et on peut donc légitimement tout attendre de son équipée avec les Talich en terre mozartienne.
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano en si bémol majeur, K. 570
Quatuor n° 19 en ut majeur, K. 465, Les Dissonances
Concerto pour piano n°12, K. 414 (transcription pour quatuor à cordes et piano)
Quatuor Talich
Jan Talich Jr violon
Roman Patočka violon
Asdis Valdimarsdottir alto
Petr Prause violoncelle
Vanessa Wagner piano
Avec le parrainage du Crédit du Nord