Libre est la nuit
Ensemble dissonArt, Simon Stockhausen
Samedi 11 octobre21hÀ venir
Samedi 11 octobre22h45À venir
Dimanche 12 octobre0h30À venir
Tarif D : 10 €|25 €
Et si la musique contemporaine n’était pas une énigme mais une aventure ?
L’œuvre littéraire de Boris Vian emprunte au surréalisme une forme de fantaisie verbale, à laquelle n’échappe pas L’Écume des jours. Pour les musiciens de l’ensemble dissonArt, cet art de se jouer des normes se retrouve chez certains compositeurs actuels, en quête eux aussi d’un langage singulier.
La soirée démarre par une invitation dans l’univers contemplatif de l’Américain Morton Feldman. Sa pièce Piano, Violin, Viola, Cello réunit un effectif classique de musique de chambre, mais dans une approche très personnelle. La musique évolue lentement, dans un pianissimo constant, au gré de textures délicates, de nuances harmoniques subtiles et de légers décalages rythmiques, créant une atmosphère profondément méditative.
Le deuxième concert explore des langages sonores aussi contrastés qu’inattendus, auxquels s’entremêlent des extraits des célèbres Suites de Jean-Sébastien Bach. Le souffle poétique de la clarinette solo d’Edison Denisov précède le dialogue théâtral de la flûte et de la contrebasse de Beat Furrer, tandis que Georges Aperghis fait parler cette dernière dans un murmure presque humain. Avec un ensemble instrumental amplifié, Niels Rønsholdt déroule un conte étrange, où le mystère se teinte d’inquiétude. Son compatriote, le Danois Christian Winther Christensen, invente quant à lui une « vraie fausse » musique de nuit, sans clair de lune ni romantisme, mais pleine d’ironie. En écho au jeu des musiciens, Simon Stockhausen tisse un lien entre les pièces par le biais de l’électronique live.
Aux alentours de minuit, ce dernier nous embarque vers ses propres contrées, où l’espace se fait sensation, et où le son devient immersion. Plongé très tôt dans l’univers avant-gardiste de son père Karlheinz, Simon Stockhausen se tourne ensuite, avec son frère Markus, vers le jazz et la musique improvisée ; il compose pour ensembles et orchestres, notamment pour le cinéma. Il se consacre aujourd’hui à une musique électro atmosphérique, mêlant sampling, transformation numérique de sons acoustiques et spatialisation.
Programme
CONCERT 1
à 21 h
Morton Feldman,
Piano, Violin, Viola, Cello (1987)
CONCERT 2
à 22 h 45
Edison Denisov
Sonate pour clarinette seule : Lento poco rubato (1972)
Beat Furrer
Ira-Arca, pour flûte et contrebasse (2012)
Jean-Sébastien Bach
Suite pour violoncelle no 3 en do majeur : Prélude et Gigue (1717-23)
Georges Aperghis
Parlando, pour contrebasse (2009)
Niels Rønsholdt
Fear and Loath en sol mineur,
pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, contrebasse et piano (2014)
Jean-Sébastien Bach
Suite pour violoncelle no 5 en do mineur : Prélude, transcription pour alto solo (1717-23)
Christian Winther Christensen
Nachtmusik [ohne eine aufdringliche Nachtstimmung],
pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et piano (2012)
Musique électronique composée et interprétée par Simon Stockhausen
CONCERT 3
à 00 h 30
Musique électronique composée et interprétée par Simon Stockhausen
Distribution
Ensemble dissonArt :
Jannis Anissegos flûte
Alexandros Stavridis clarinette
Theodor Patsalidis violon
Chara Seira alto
Vassilis Saitis violoncelle
Yannis Chatzis contrebasse
Lenio Liatsou piano
Simon Stockhausen électronique