Un instrument peut-il devenir une cathédrale ? Oui, répond Nino Laisné.

Habitué à se faire l’interprète d’autres univers que le sien, le metteur en scène raffiné des Romances inciertos, collaborateur de François Chaignaud ou encore d’Israel Galván, célèbre ici une autre amitié artistique, celle qui l’unit depuis des années au joueur de théorbe Daniel Zapico.

Plutôt qu’un écrin autour du musicien, c’est l’instrument lui-même dont il a magnifié la lutherie en « une cathédrale de bois qui s’érige autour de son interprète pour mieux l’étreindre. De multiples alcôves apparaissent, quand ailleurs des rosaces, traversées par la lumière, révèlent d’autres mondes. »

Une immense boîte précieuse dont le musicien est le trésor, pensée sur le principe des lanternes magiques et des chambres obscures. Au kaléidoscope visuel répondent des marqueteries musicales : la Renaissance croise l’électro, le huasteco mexicain s’entrechoque aux Beatles ou à Marin Marais…

Un objet scénique inédit, musical et fantasmagorique, aux facettes et aux identités multiples, pour une soirée forcément baroque…

Navette gratuite au départ de l’Opéra de Lille, sur réservation un mois avant la représentation