opéra de lille

Aussi à l’aise chez Monteverdi ou Mahler, la mezzo Bernarda Fink nous propose un récital à deux voix en forme de retour aux sources en compagnie de son frère Marcos. Nés en Argentine de parents slovènes, le frère et la sœur revisitent les répertoires qui leur sont chers dans un programme qui mêlera Lied germanique, canciones argentines et arrangements de mélodies populaires slovènes.

Laissez-vous donc entraîner par les rythmes tendrement chaloupés des chansons de Piazzolla et Guastavino, ou surprendre par l’originalité de cette école slovène du début du XX^e siècle, à mi-chemin entre affirmation nationaliste et assimilation de la tradition européenne.

Pas de virtuosité ostentatoire ici, ni d’éclats de voix, les Fink privilégient la simplicité et l’émotion, et la sincérité de leur démarche nous touche au plus profond. Avec en prime cette sensation étrange mais agréable qu’en assistant à ce récital, nous faisons désormais partie du cercle étroit des amis de la famille, et pénétrons dans l’intimité d’un foyer où tout respire la musique.