Cela s’appelle un plébiscite : sorti de l’oubli où il se trouvait depuis près de trois siècles, le compositeur calabrais Michelangelo Falvetti (1642-1692) a conquis les publics du monde entier, porté par l’enthousiasme et l’engagement de Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea.
Rien d’étonnant à ce vaste succès, puisque le chef argentin a su marier aux œuvres de Falvetti les percussions raffinées de l’Iranien Keyvan Chemirani, leur restituant ainsi leur caractère méditerranéen, oriental… et universel. Les spectateurs de Lille, unanimement conquis l’année dernière par la découverte de Nabucco, vont ici découvrir une autre perle de Falvetti, sauvée des eaux en 2010 : un brillant Diluvio, qui reprend l’un des plus célèbres épisodes bibliques : « Les forces les plus primitives de la nature surgissent au moment où l’on prononce le mot de déluge », écrit Alarcón.
« La peur et l’instinct de survie s’entrelacent, puis surgit Dieu, dont on implore la pitié par des cris de douleur indéfinissables ».
Ni oratorio, ni drame sacré classique, d’une originalité sans pareille dans l’histoire de l’oratorio italien, la pièce ne manque pas de susciter les sentiments les plus forts depuis sa résurrection.
Il Diluvio Universale (Le Déluge universel)
Dialogue à cinq voix et cinq instruments de Michelangelo Falvetti (1642-1692)
Leonardo García Alarcón direction musicale
Avec
Valerio Contaldo Noé
Mariana Florès Rad
Matteo Bellotto Dieu
Fabián Schofrin La Mort
Lucía Martín Cartón La Nature Humaine / L’Air
Julie Roset L’Eau
Sergio Ladu Le Feu
Thibaut Lenaerts La Terre
Evelyn Ramirez Muñoz La Justice divine
Jérôme Vavasseur solo
Cappella Mediterranea
Chœur de Chambre de Namur
Production Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay