« Il restera de moi le troisième acte d’Otello, le deuxième de Guillaume Tell et tout Le Barbier de Séville ».
Rossini est quelque peu sévère avec lui-même lorsqu’il juge sa propre œuvre, lui qui a composé plus de quarante opéras. Il est néanmoins vrai que son opéra inspiré de la comédie de Beaumarchais demeure son chef-d’œuvre incontestable, tant sur le plan musical que théâtral. Il n’avait pourtant que vingt-quatre ans lorsqu’il s’est emparé de cette histoire de vieillard amoureux qui prétend épouser le lendemain sa pupille mais qui est doublé par un jeune amant plus adroit qui, le jour même, en fait sa femme, à la barbe et dans la maison du tuteur.
C’est en fins connaisseurs du travail d’orfèvre minutieux et pointilleux de la musique rossinienne et de la subtilité de l’intrigue que Jean-Claude Malgoire et Christian Schiaretti abordent Le Barbier. En 2001, ils avaient en effet monté ensemble, avec vivacité et bonne humeur, L’Echelle de soie.
Le Barbier de Séville
Opera buffa en 2 actes
Livret de Cesare Sterbini, d’après la pièce de Beaumarchais
Représenté pour la première fois au Teatro Argentina de Rome le 20 février 1816
Jean-Claude Magloire direction musicale
Christian Schiaretti mise en scène
Renaud de Fontainieu scénographie
Julia Grand lumières
Annika Nilsson costumes
Benoît Hartoin, Emmanuel Olivier chefs de chant
Avec
Simon Edwards Almaviva
Philippe Georges Bartolo
Pierre-Yves Pruvot Figaro
Manuela Kriscak Rosina
Hjördis Thébault Berta
Renaud Delaigue Basilio
Philippe Rabier Fiorello
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy orchestre
Nouvelle production l’Atelier Lyrique de Tourcoing