En fait, Haendel a passé peu de temps en Italie. Son pèlerinage en terre italienne, dans la première décennie du XVIIIe siècle, n’en demeure pas moins une phase intense d’activité créatrice, qui voit la composition d’une centaine de cantates, une douzaine de pièces sacrées, deux oratorios et des partitions de musique instrumentale. Initialement destinées à quelques cercles privilégiés de la noblesse et du clergé, presque toutes ses cantates ont ainsi été écrites au cours de ce séjour, à un moment où les œuvres d’opéra était proscrites par un décret du Pape. La forme des cantates offrait alors d’excellents « laboratoires lyriques », comme autant de concentrés de mélodies, d’arias et d’émotion.
Après leur premier concert à l’Opéra de Lille en ouverture de saison, Emmanuelle Haïm et le Concert d’Astrée nous feront à nouveau partager leur passion pour la voix, sous toutes les formes que l’âge musical baroque a développé, avec cette judicieuse sélection de cantates haletantes et incandescentes.
Armida abbandonata (1707)
Sonate en trio opus 2 n°1 en si mineur (1727)
Agrippina condotta a morire (1707)
Aminta e fillide (1708)
Haendel
Emmanuelle Haïm direction musicale
Avec
Jaël Azzaretti soprano
Karine Deshayes mezzo-soprano
Le Concert d’Astrée