opéra de lille

Chez les Hagen, la musique, c’est sacré ! Voilà plus de trente ans que Lukas, de son premier violon, joue les chefs de famille en compagnie de sa petite sœur Veronika à l’alto et du benjamin, Clemens, au violoncelle. La formation d’origine a certes perdu Angelika, l’aînée, devenue depuis une ethnologue reconnue et remplacée successivement par Annette Bik et Rainer Schmidt au second violon, elle demeure toujours synonyme d’excellence interprétative et de cohésion sans faille.

La langue maternelle de ces Salzbourgeois ? La musique de Mozart bien sûr, l’enfant du pays, qu’ils connaissent sur le bout des doigts, et notamment ce Quatuor en ré majeur K 575, œuvre au sourire ambigu destinée à l’archet royal du violoncelle de Frédéric-Guillaume II de Prusse. Mozart avait alors trente-trois ans et plus de vingt quatuors derrière lui. Tout le contraire de Beethoven et Debussy qui, à trente ans, se frottaient tous deux pour la première fois au genre périlleux du quatuor à cordes. Les Hagen vous le diront : trente ans, c’est le meilleur âge pour un quatuor…