Promesse tenue : lors de leur première venue à Lille en 2018, les Van Kuijk étaient une jeune formation à suivre, auréolée du Premier Prix de la Wigmore Hall String Quartet Competition de Londres.

Quatre garçons portés par le vent du succès, qui ont su depuis se faire un nom (pas facile à prononcer) dans l’univers du quatuor à cordes, et dont l’exigeante presse britannique salue « le style, l’énergie et le goût du risque ». Qualités à l’œuvre dans un programme tout en profondeur et en contrastes…

Quatrième des six quatuors dédiés par Mozart à Haydn, La Chasse démarre, comme il se doit, en fanfare, pour s’achever par une lumineuse joie de vivre.

Écrit par Mendelssohn peu avant sa mort, l’opus 80 est dédié à la mémoire de sa sœur Fanny – un requiem d’où la tendresse et la vitalité ne sont pas exclues.

Autre crépuscule, le Quatuor n° 3 de Benjamin Britten reprend des motifs issus de son ultime opéra Mort à Venise. Achevé en 1976, à Venise justement, il ne sera créé qu’après la mort de son auteur.

Prémonitoire ? Peut-être… Pour le ténor Peter Pears, compagnon et interprète de Britten durant près de 40 ans, c’est bien plus encore : une œuvre « radieuse, sage, neuve, mystérieuse – irrésistible. »