Grand émancipateur de la danse au XXe siècle, Merce Cunningham a inventé un langage dynamique et gestuel aux ressources illimitées qu’il ne cesse d’explorer depuis plus de cinquante ans. « Le monde est autour de nous, pas seulement devant, explique-t-il. Dans la rue, nous devons changer constamment la direction de notre regard. C’est pareil pour la danse, plusieurs séquences peuvent se dérouler simultanément. Chaque danseur est un centre qui se déplace à travers l’espace. Cela crée une situation libre où tout change perpétuellement ». Cette exigence de changement perpétuel se manifeste également par les nouveaux défis techniques et esthétiques qu’il lance à son art ; il a ainsi utilisé des procédés aléatoires pour déterminer les éléments et l’organisation de ses chorégraphies, il a abordé la vidéo et le cinéma et utilise désormais régulièrement un logiciel de création digitale. A plus de quatre-vingts ans, Merce Cunningham demeure un formidable éclaireur pour les créateurs de tous horizons.
Suite for five (1956-1958)
Merce Cunningham chorégraphie
John Cage, extrait de Music for Piano musique
Robert Rauschenberg costumes
Beverly Emmons lumières
Native green (1985)
Merce Cunningham chorégraphie
John King, Gliss in Sighs musique
William Anastsi décor et costumes
William Anastsi et Aaron Copp lumières
Biped (1999)
Merce Cunningham chorégraphie
Gavin Bryars, Biped
Paul Kaiser et Shelley Eshkar décor
Suzanne Gallo costumes
Aaron Copp lumières
Programme :
La danse commentée lu.4 avril 19:00
Conférence de Marc Lawton autour de l’œuvre de Merce Cunningham