Créé en janvier 2014, Tauberbach a pour point de départ un projet vidéo de l’artiste polonais Artur Zmijewski, qui avait demandé à un chœur de sourds de chanter Bach comme ils l’entendaient («Taub » signifie en allemand : sourd). Une autre source est le film documentaire Estamira, racontant l’histoire d’une femme atteinte de schizophrénie qui vit et travaille dans une décharge des environs de Rio de Janeiro.
Elle a développé dans ses relations une forme toute personnelle de communication, très singulière, vibrante d’un état de crise intérieure, à la fois iconoclaste et mystique, imprécatoire, révoltée. L’actrice Elsie de Brauw s’en inspire dans son rôle aux côtés de danseurs pris dans un environnement apocalyptique à l’image de celui d’Estamira. Le spectacle résulte de l’exploration collective de la gestuelle qui naît dès lors que les danseurs laissent éclore cet indéfinissable lieu de l’être qui semble préservé de toute civilisation. Un travail sur ce qu’Alain Platel nomme une « danse bâtarde ».
Tauberbach
Créé et joué par
Bérengère Bodin, Elie Tass, Elsie de Brauw, Lisi Estaras, Romeu Runa, Ross McCormack
Alain Platel conception et mise en scène
Hildegard De Vuyst, Koen Tachelet dramaturgie
Steven Prengels direction musicale, paysages sonores et musique additionnelle
Carlo Bourguignon lumières
Bartold Uyttersprot création son
Alain Platel et les ballets C de la B décors
Theresa Vergho costumes
Production Münchner Kammerspiele / les ballets C de la B, créée en janvier 2004
En étroite collaboration avec NTGent
Coproduction Théâtre national de Chaillot, Opéra de Lille, KVS, Bruxelles, Torinodanza (Italie) / La Bâtie-Festival de Genève
Avec le soutien de la Ville de Gand, de la Province de la Flandre-Orientale, des Autorités flamandes.