Poppée, La Folie, Mélisande… Mais aussi Suzanne ou Pamina… Et bientôt Juliette, Gilda, Cléopâtre…
Tous les destins, tragiques comme joyeux, se prêtent avec merveille à l’énergie et au tempérament de Julie Fuchs. Du baroque au bel canto, de Mozart à l’opérette, rien qui ne réussisse à la soprano avignonnaise, qui depuis ses débuts, enchaîne les prises de risques et les collaborations prestigieuses, de l’Opéra de Paris aux Proms de la BBC à Londres, des Chorégies d’Orange au Festival de Salzbourg. Ajoutons à cela deux Victoire de la musique classique… Et même un mémorable Ave Maria qu’elle interprète lors des funérailles de Johnny Hallyday, et qui lui vaut une rencontre inattendue avec un large public populaire, souvent éloigné de l’art lyrique.

Mais, loin de la foule déchaînée, rien ne vaut l’émoi intimiste d’un récital, où la chanteuse peut se livrer au public sans le filtre d’un personnage. Pour l’Opéra de Lille, Julie Fuchs a donc voulu, comme à son habitude, concevoir un programme dédié. « J’aime toujours construire un récital en fonction du lieu », explique-t-elle.

Pour ce concert à Lille, accompagnée au piano par Alphonse Cemin, elle a conçu une « nuit de contes de fées », où, passant d’un rêve à l’autre, se croisent lieder d’Hugo Wolf, mélodies de Ravel, mais aussi le blues de Joni Mitchell ou le swing de Michel Legrand…