Hélas, le très vieux Faust a lu tous les livres. À l’approche de sa dernière heure, ni la science ni la foi ne valent plus à ses yeux « ce trésor qui les contient tous » : la jeunesse… Pour la retrouver, il va céder son âme à la remuante incarnation du diable, Méphistophélès. Mais l’amour de Marguerite et la puissance divine vont bientôt déjouer les plans démoniaques. Voici le plus célèbre des pactes, transformé par la grâce de Charles Gounod en un opéra immortel.
Peu d’opéras auront connu un sort aussi enviable que le Faust de Gounod : succès flamboyant dès la première, carrière internationale dans la foulée, suivie par un règne ininterrompu sur les scènes, qui lui vaut encore aujourd’hui d’être l’opéra français le plus joué au monde, juste derrière Carmen. Mais faut-il prendre ce Faust au pied de la lettre ? Ou y voir, au détour de la fable, une célébration des plaisirs ? De la ronde démoniaque du Veau d’or conduite par Satan lui-même à Marguerite riant de se voir si belle en son miroir, le spectateur peut goûter à tous les excès, s’enivrer de musique… sans pour autant risquer la damnation.
Une contradiction qui n’échappe pas à l’analyse éclairée de Denis Podalydès. Il voit ici « un opéra fondamentalement anti-puritain dans un monde puritain dont il épouse pourtant le code religieux, et qu’il feint d’observer. Il y a dans cette œuvre un aspect double ou duplice – une hypocrisie structurelle, typique du Second Empire. Car Gounod est un vrai catholique en proie à des démons d’autant plus démoniaques qu’il est fervent chrétien. » Après avoir ausculté une autre grande figure du théâtre, Falstaff, dans sa dimension verdienne, le metteur en scène s’attaque ici au héros tragique de Goethe, utilisant les dialogues parlés de Jules Barbier qui faisaient partie de l’œuvre à sa création en 1859, pour en faire apparaître toutes les ambiguïtés. Façon de célébrer, de l’opéra de Gounod, l’éternelle jeunesse.
Avec le soutien du Crédit Agricole Nord de France, mécène principal de la saison.
Faust
Opéra en quatre actes précédés d’un prologue de Charles Gounod (1818-1893)
Livret de Jules Barbier (1825-1901) et Michel Carré (1821-1872)
d’après la pièce de Goethe
Version originale avec les dialogues parlés
Créé le 19 mars 1859 au Théâtre-Lyrique
Louis Langrée direction musicale
Denis Podalydès mise en scène
Laurent Delvert collaborateur à la mise en scène
Éric Ruf scénographie
Christian Lacroix costumes
Bertrand Couderc lumières
Cécile Bon collaboratrice aux mouvements
Mathieu Romano chef de chœur
Nicolas Chesneau chef de chant
Louis Arène masques
Véronique Soulier Nguyen maquillage et coiffure
Laurent Podalydès assistant à la mise en scène
Jean-Philippe Pons assistant costumes
Avec
Julien Dran Faust
Jérôme Boutillier Méphistophélès
Vannina Santoni Marguerite
Lionel Lhote Valentin
Anas Séguin Wagner
Juliette Mey Siébel
Marie Lenormand Dame Marthe
Laurent Podalydès et Léo Reynaud comédiens
Chœur de l’Opéra de Lille
Orchestre National de Lille
Nouvelle production Opéra de Lille
Coproduction Opéra Comique – Paris, Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française, Venise
Parking à vélo
Pour vous encourager à utiliser la mobilité douce, un parking à vélo/trottinette (non couvert) surveillé sera disponible les jours de représentations le temps de la représentation (côté rue Carnot).
Covoiturage Passpass
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Happymoov taxis-vélos
Service de transport en taxi-vélo à assistance électrique, avec chauffeur.
Secteur desservi : Lille + 1,5km
Du lundi au vendredi, de 8h à 20h
Samedi : 10h/20h
Informations et réservations :
– 06 24 16 08 18
– http://www.happymoov.com/
– application HAPPYMOOV sur l’Appstore ou Google Play
avec Louis Langrée directeur musical, Denis Podalydès metteur en scène et Éric Ruf scénographe
Une fenêtre ouverte sur un moment de répétition de Faust
Conférence Du côté de chez Faust. L’envers d’une diablerie d’après Goethe avec Guillaume Durieux, comédien
30 min. avant chaque représentation dans le Grand foyer
Avec un artiste du Chœur de l’Opéra de Lille
Une séance d’écoute immersive et commentée
Échangez avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.
avec Louis Langrée directeur musical, Denis Podalydès metteur en scène et Éric Ruf scénographe
Une fenêtre ouverte sur un moment de répétition de Faust
Conférence Du côté de chez Faust. L’envers d’une diablerie d’après Goethe avec Guillaume Durieux, comédien
30 min. avant chaque représentation dans le Grand foyer
Avec un artiste du Chœur de l’Opéra de Lille
Une séance d’écoute immersive et commentée
Échangez avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.